Ibrahima Niass -à l’état civil- est né en 1900 à Taïba Niassène, un village situé dans la région de Kaolack, où il cultive la terre, durant sa jeunesse. Son père, El Hadj Abdoulaye Niass, était, de son vivant, un grand érudit et l’une des figures de proue de la Tidjanya. Baye Niass fait ses premières classes coraniques entre Taïba Niassène, une commune dans le département de Nioro du Rip, et Kossy Baye, un village situé dans la communauté rurale de Ndiaffate.
Sous la houlette du père qui fut son seul guide, le fils apprend l’Islam, la voie prophétique et le «wird» de Cheikh Ahmed Tijane. Après le rappel à Dieu d’El Hadj Abdoulaye Niass, Baye reste sous l’autorité du chef de la famille, Mohamed Niass dit Baye Khalifa, un «protecteur» doublé d’un ami, qui lui laissa la direction de l’école coranique de Médina Baye.
Il fut un enfant surdoué, un excellent élève qui a écrit son premier livre à l’âge de 21 ans, un chef-d’œuvre qui étonna plus d’un, notamment dans le monde arabe, par sa portée scientifique et sa haute qualité linguistique. Dans «Rouhoul Adab», il aborde le sujet des relations entre talibé et marabout. Quels sont les critères d’un bon guide, quelles doivent être ses qualités, son éducation ? Qui est le talibé digne d’un Serigne, quelles doivent être les relations entre les deux ? Ce livre est complet et ne peut, avec le temps, être altéré. Personne n’a pu y apporter la moindre virgule de modification, même son père. Il est un khalife du Prophète et a accompli sa mission avec la bénédiction divine. Le Prophète lui-même a dit : «Je suis la capitale du savoir et Aliou en est la porte.»
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source : faydatidianiya.com