(Vidéo) Safar ‘’ Wérou ‘’ Cheikh Ahmed Tidiane Chérif (ra) : Revenons un peu sur sa vie, son enfance et sa quête

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Son enfance :

À ‘Aïn Madhi, un petit village situé dans le désert algérien à quelques kilomètres de Laghouat, se trouvait une humble demeure traditionnelle en terre. La modestie des lieux cachait en son sein une jeune épouse qui, dans un coin de sa maison et avec tout le courage qui caractérise les femmes de ces régions, venait d’enfanter un garçon qu’elle prénomma Ahmed. C’est ainsi qu’en 1150 de l’Hégire (1737/38) vint au monde Seïdina Ahmed Ibn Mohammed Ibn Mokhtar Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret).

Le père de Seïdina (qu’Allah l’agrée), Sidi Mohammed ibn Mokhtar, était un savant scrupuleux, aimé et respecté. Enraciné dans la Sunna, c’était un évocateur et un enseignant dans les domaines de l’exégèse et du Hadith. Il appelait et exhortait les gens au bien en les incitant à l’application de la Sunna et en combattant toute innovation sans craindre, pour Allah, le tort de quiconque. Il lui arrivait de recevoir la visite d’entités spirituelles « Rohani » qui lui proposaient de répondre à ses besoins. Il refusait leurs propositions et les rejetait en leur disant : « Laissez-moi donc avec Allah ! Je ne désire aucune autre attache que la sienne, je n’ai nullement besoin de vous » et ils le laissaient. Il était fermement attaché à Allah et possédait dans sa demeure une pièce réservée à l’évocation. Il était lui-même issu d’une branche comptant de nombreux savants et saints accomplis.
(…) Toutefois, un événement tragique allait lier le destin de Cheikh Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) avec celui du saint Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui).
En l’an 1166 H (1752/53) alors qu’il n’avait que seize ans, son père et sa mère décédèrent le même jour à la suite d’une épidémie de peste, le laissant ainsi orphelin. Ce fut sa tante maternelle qui le recueillit. Malgré la douleur de la séparation, cette épreuve n’entacha pas son moral, il poursuivit ses études au sein de son village avec toujours plus de détermination. D’ailleurs, après un an de mariage, il libéra son épouse du lien conjugal. Il était en effet tellement absorbé par la recherche du savoir qu’il ne pouvait lui accorder toute l’attention qu’il estimait nécessaire à son égard. Il considérait (qu’Allah sanctifie son précieux secret) que sa priorité était d’atteindre la véritable crainte d’Allah conformément à la parole du Très Haut : « Parmi Ses serviteurs, seuls les savants craignent Allah. » (Sourate 35 Le Créateur, verset 28)
Sa Quête :
En 1171 H. (1757/58), âgé de 21 ans, il quitte ‘Aïn Madhi poussé par une soif incommensurable, pour Fès, la célèbre cité de la science avec notamment sa fameuse Université-Mosquée Qarawiyyine.
Chaque jour sa science recueillie auprès des docteurs de l’Université augmentait. Il assistait à tous les cercles d’enseignements de la Qarawiyyine, mais il ne s’arrêtait pas là et assistait également à ceux qui se tenaient dans d’autres mosquées ou Zawiya. Il avait un attrait particulier pour la science du Hadith. Il devait dire plus tard :
« La science se subdivise en quatre catégories :
– Une science qui endurcit le cœur, c’est la jurisprudence et la rigidité envers elle.
– Une science qui procure l’ostentation, c’est la science de la grammaire et ce qui s’y rapporte.
– Une science qui procure le renoncement en ce monde, c’est la science de l’histoire et de ce qui y a trait.
– Une science qui illumine le cœur, c’est la connaissance du Hadith (paroles prophétiques) et de ce qui en découle ».
Il eut recours également à certains experts afin d’acquérir la science de la récitation du Coran.
Lorsque Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) s’apprêta à se rendre au mont ‘Arafat, il demanda par courrier à Sidi ‘Abdallah el Hindi la possibilité de le voir afin de profiter de sa vue bénie. Il lui répondit (qu’Allah l’agrée) : « Je ne suis pas autorisé à rencontrer quiconque, mais tu vas certainement faire la rencontre du Pôle après moi et il te suffira » Il voulait parler du grand saint et Pôle Suprême (Qotb Jami’), le Ghaouth Sidi Mohamed ibn Abdelkarim Samman (qu’Allah l’agrée) (m.1775/1189). Il lui annonça également, comme d’autres le firent précédemment, qu’il atteindrait le degré de Cheikh Abou-l-Hassan Chadhili (qu’Allah l’agrée).
Après Médine La Lumineuse et la visite de la tombe du saint Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) retourna au Caire auprès de Sidi Mahmoud (qu’Allah l’agrée) qui fut heureux de le revoir. Il lui demanda de se rendre auprès de lui tous les jours.
Durant ce nouveau séjour, Sidi Mahmoud el Kourdiyou (qu’Allah l’agrée) lui soumit de nombreux problèmes relatant divers sujets en lui demandant de les résoudre. Les savants d’Égypte restèrent stupéfaits devant ses réponses qui dénouaient tout type de complexité et sans aucune ambigüité, et ce dans les différents domaines de science traitée. Sidi Mahmoud (qu’Allah l’agrée) lui octroya un diplôme d’autorisation (Ijaza) dans le Hadith englobant les Sahih dans une chaîne le reliant jusqu’à l’Imam Boukhari ainsi que les Sunan et d’autres ouvrages.

Avant son départ, il lui transmit également la voie Khalwatiya en lui délivrant le diplôme d’autorisation afin qu’il initie, éduque et forme ses disciples à cette voie. Cependant, comme à son habitude Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) eut des réticences et refusa le fait d’initier et d’éduquer des disciples. Sidi Mahmoud (qu’Allah l’agrée) le rassura en lui disant : « Contente-toi de transmettre l’autorisation et c’est moi qui serais le garant pour le reste » alors il accepta.

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source : faydatidianiya.com