« Vous craignez que je revienne plus parmi vous ? Sachez que j’ai vu mon retour en premier avant mon départ » disait Baye Niasse en 1937 tout en préparant son premier « Hadji »

Baye Niasse en 1937 tout en préparant son premier « Hadji »

Juste après avoir annoncé son projet d’aller à la Mecque pour un premier pèlerinage, Baye avait provoqué une peur chez ses premiers disciples, qui voyaient que le Cheikh, avec lequel sans lui on peut plus mener une vie sans sa présence sur terre, n’allait pas revenir une fois à la Mecque. Baye leur répondit : « vous craignez que je revienne plus parmi vous ? Sachez que j’ai vu mon retour en premier avant mon départ ». Il prit le chemin de la ville louée (Maqatal Moukaram) avec des moyens de transport mieux que ceux qu’ont employé ses anciens. Il était accompagné de quelques de ses proches disciples Baye Aladji Abdou Niang, Baye Aladji Amine Sokhna, ainsi que son fils ainé El hadji Abdoulaye Niasse.

Son premier voyage à la Mecque était fructueux et ouvra beaucoup de porte. En même temps sa mission d’être le Docteur « des maladies des cœurs soifs de Dieu » commença. Cela se prouve par le réglage du Tawhidi à certains qui ont eu la chance de lui exposer « leurs maladies ». Par exemple ce très pieux soudanais qui alla voir Baye pour lui exposer le problème suivant : Je voyais fréquemment le Prophète en songe durant mon sommeil, mais il est arrivé un moment je le voie plus. J’ai peur d’avoir fait quelque chose de mal sans m’en rendre compte. Je suis foutu ! Se plaignant en ces termes le Soudanien.

Baye lui répondit : « Dit Alhamdoulilah »

« Je voyais le Saint Prophète, je le vois plus maintenant et vous me recommandez de louer le seigneur ? » se demande le fidèle.
« Dit Alhamdoulilah, le Prophète te tenait la main, il t’a conduit à un stade où tu n’a plus besoin d’aide pour avancer dans l’Islam. Le fait que tu ne le vois plus veut alors dire qu’il est parti sauver d’autres personnes qui sont pas encore arrivées à ton niveau avant que ça ne soit trop tard pour eux », lui répondit Cheikh Ibrahim Niasse.

Faydatidianiya, D’une manière simple et très adéquate, Baye a rénové le cœur de ce croyant qu’on peut aussi classer parmi « ces malades de l’époque ».

Il fait un pèlerinage normal comme tout musulman. Il s’est bousculé entre les croyants aux mêmes horaires et aux mêmes endroits. Il s’est même bousculer jusqu’à ce qu’il puisse monter sur la Kaaba. C’est alors qu’Ali Cheyib (le détenteur des clés de la Kaaba) l’aperçu dans la bousculade et lui dit : « fallait me dire que tu veux monter et je te donnerai une heure exclusive à toi seul et tu y entreras avec tes compagnons ». Baye y entra avec ses disciples à l’heure convenue. Baye dit « On y est monté et on y a passé un temps que nul n’a le prix ni en Dirham ni en Dinar ».

Faydatidianiya, Durant aussi ce fameux pèlerinage, Baye nous révèle aussi : «…. Allah m’a donné l’opportunité de tourner autour de la Kaaba tout seul, je n’y ai trouvé personne et nul n’a pu m’y rejoindre ». Ça paraît absurde mais Allah a accordé à Baye cette faveur. Un pèlerinage d’un vrai croyant. A l’étape de la lancée JAMR, Il s’approcha du grand trou pour, à son tour, lancer ses pierres. Certains pèlerins, par erreur, l’ont touché en jetant leurs pierres. Baye demanda le pardon du seigneur sur celui qui vient lancer sa pierre sur l’ennemi de l’ennemi (par référence à IBLISS) de celui qui devait encaisser ces pierres.

Il passa à Médina en premier, un peu partout où il passait il achetait des livres et sympathisait avec des gens pieux qu’il croisait. A noter que certains parvenaient à le distinguer parmi les milliers de pèlerins à travers sa beauté, sa forme et la lumière (de Cheikh Al Islam) qui l’accompagnaient. « J’avais des places ou j’ai commencé à exalter les qualités de Mouhammad (psl) . Après la prière de FAJR, poursuit Baye, je reviens après le petit-déjeuner à la place où le Prophète disait qu’il n’est pas de ce monde pour y prier et exalter mes poèmes sur mon guide Tahaa Nabil tout en étant à ses cotés ».

Faydatidianiya, Une rencontre cruciale s’est aussi produite durant ce pèlerinage : Un homme qu’on avait déjà recommandé d’aller voir Cheikh Ibrahim Niasse se dirigea vers lui et lui indexa à ces propos : « C’est de toi qu’il s’agit si je me trompe pas ». Baye lui demanda « pourrai-je comprendre ? ». Cet homme haoussa venu vers Barham est bel et bien Abdoulaye Ben ABBAS Bayero. Ce dernier lui fait savoir qu’il était celui qu’il cherchait car il avait fait des souhaits déjà exaucés : d’être le Roi de Kanô, d’effectuer le pèlerinage à la Mecque. Il ne lui reste qu’un seul souhait en vain, il est Tidiane et il a supplié dieu de le montrer le Khalife de Cheikh Ahmed Tijan Cherif sur terre. Des lors, Baye lui montra mieux à ce qu’il s’attendait et lui fait découvrir a cet homme de nombreux secrets d’un pèlerinage réussi en réactualisant son Wird Tijan. C’est ainsi que Bayero, Roi d’un peuple supérieur à celui du Sénégal, devient Talibé Baye.

Baye nous dit que chacune de ses prières à la Mecque se sont suivies de pluie. On peut voir à travers cela des vœux exaucés. Il a fait un pèlerinage digne de ce nom en traitent des incompréhensions, en donnant des Li jazzas et du Wird Tijan. Il a pu s’asseoir dans le même salon que le Roi de la Mecque de cette époque, Malik Abdoul Aziz, qui n’a pas pu s’empêcher d’écouter un savoir aussi cohérent venant d’un Cheikh de race noire du Soudan Occidental. Il a combattu des ennemis de la Tijaniya. Certains sont venus lui demander s’il est Tijan. Il leur dit qu’il est dans une communauté dans laquelle on pratique habituellement trois évocations : l’un qui demande le pardon de Dieu, le second qui prie sur son prophète et le troisième qui l’exalte à travers LAHILAHA ILALAH.

En résumé, Baye avait fait un premier pèlerinage plein .

source : faydatidianiya.com