Weekend Islamique 2018 : Le DETBN fait vibrer l’Ucad au rythme de Baye Niass

Le Soufisme, par essence et par excellence ne peut être et ne pourra être qu’une réponse doctrinale de l’Islam à l’extrémisme…

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Louange à Dieu pour qui, suivre ses saints est source de bonheur et de vertu, les aimer, les honorer et suivre leur recommandation favorisent la réussite et tant d’autres bienfaits. Je voudrais tout d’abord à l’entame de mes propos réserver des salutations parfaites et recueillir des prières auprès de nos éminents Khalifs généraux en l’occurrence : Cheikh Ahmed Tidiane Cheikh Ibrahima NIASS, Khalif Général de la Faydatidianiya.

 

Chers autorités étatiques, religieuses et universitaires, chers étudiants, nos amis de la presse, chers concitoyens, chers condisciples, nous sommes là aujourd’hui, samedi 21 juillet 2018, dans l’enceinte de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, en marge du Weekend Islamique du Dahira des Etudiants Talibés de Baye NIASS et en collaboration avec les Dahiras de toutes confréries confondues, pour s’articuler autour d’une thématique aussi importante, la contribution du soufisme face au terrorisme. Dans le déroulement de notre entretien, il consistera de dégager le contexte général dans lequel la rencontre est tenue, mais aussi d’esquiver le concept du soufisme, avant de donner la parole à Abdourahmane KOUNTA pour qu’il nous fasse les définitions du soufisme en référence à certains de nos guides soufis et de dégager le caractère non violent de cette doctrine musulmane.
Le terrorisme constitue, de nos jours, l’une des plus graves menaces à la paix et à la sécurité internationales. Des hommes armés, se réclamant à tort de l’Islam, font des ravages un peu partout à travers le monde. Les victimes de leurs atrocités sont quelques fois des adeptes de la même religion. Ces pratiques inhumaines ne peuvent guère être cautionnées par l’Islam, une religion, qui, de par son vocable traduit la paix « Salam ». L’Islam, dansons sens ésotérique, une religion qui contient trois (03) stations et chaque station comporte trois degrés que le musulman doit traverser pour devenir ce soufi dont on veut parler.
La Soumission(Islam), la Foi(Imane) et la Perfection(Ihsan) sont les stations de la religion musulmane. Le premier degré de l’Islam est le Repentir (Tawba), le deuxième est la Rectitude (Istiqaama), et le troisième est la Crainte d’Allah (Taqwa). En ce qui concerne la station Imane (de la Foi), son premier degré est la Véridicité (çidqu), l’autre degré est la Sincérité (Ikhlaaç) et le dernier degré de la station de la Foi est la Quiétude (Tuma’nina). Quant à la station Iksan (la Perfection), son premier degré est la Vigilance (Mouraqaba), le deuxième est la Contemplation (Moushahada) et le troisième est la Connaissance Divine (Ma’rifat).

 

Sous ce rapport, le soufi n’est nul autre que celui qui a traversé ces diverses stations de la religion. Il est celui qui a atteint le niveau ultime d’humanisme que le Prophète (PSL) nous a fait comprendre, « Personne d’entre vous n’est croyant, sauf s’il aime son vis-à-vis comme il s’aime lui-même », considérons les autres comme nous nous considérons nous-même. La crainte révérencielle intérieure et extérieure consiste alors à exécuter les ordres et à s’abstenir définitivement des interdits. L’élu de la création divine nous a rapporté que tuer une personne sans aucune cause valable, c’est équivaut à tuer toute l’humanité ; par contre sauver une vie en situation de souffrance c’est tirer du péril à toute l’humanité. Et nul ne peut être plus royaliste que le roi. C’est ainsi que la religion nous a été enseigné par le Prophète (PSL).
Le Soufisme, par essence et par excellence ne peut être et ne pourra être qu’une réponse doctrinale de l’Islam à l’extrémisme, pour reprendre le thème de notre de ce soir qui sera aminée par Oustaz Babacar NIANG. Nos guides religieux nous ont éduqués sur cette voie, la voie du soufisme. En référence à notre bien aimé Mawlana Cheikh Ibrahima NIASS dans son illustre ouvrage « Rouhoul Hadab », La quintessence de l’éducation spirituelle, un ouvrage riche en enseignements et qu’il a écrit à l’âge de 21 ans. Il dit : … Ne méprises pas un compagnon musulman et ne remarques pas les défauts des autres (saches que) tes propres défauts sont connus par les autres. Bon nombre d’entre eux habillés en haillons, couverts de poussière, quand ils font un serment au nom d’Allah, Il l’exauce comme cela a été reporté. N’inflige pas du mal à un musulman, même s’il est manifeste qu’il t’a offensé.
Essayes toujours de pardonner tes offenseurs. Certainement, cette créature (que tu es en train de faire du mal) est un serviteur d’ALLAH. Il ne te plaira pas qu’on fasse du mal à ton propre serviteur (même s’il est fautif). Donc tu devrais craindre ALLAH et penser à Lui. Sois toujours chagriné par tes péchés et souviens toi aussi bien de la mort que des enquêtes qui t’attendent après la mort. Saches qu’il est indispensable que tu cherches d’abord le savoir et demeures dans les règles divines. Je jure sur ma vie que la connaissance est le guide de toutes les actions, comme cela a été rapporté par TA-HA, le meilleur de tous les prophètes.
Oh ! Toi qui suis le chemin spirituel du tasawwuf, obtiens quatre (4) types de connaissances :  Le premier est divin.  Le second est de savoir ce qui est lié à l’adoration (d’ALLAH) qui mène à la certitude.  Le troisième est de connaitre les états d’esprits, les tromperies, les tours et les maux.  L’esprit à son propre défaut, de même que l’âme. La vie aussi a ses propres faiblesses et sans aucun doute