Thierno Assane a tout laissé pour suivre Baye Niass
Cheikh Al-Hassan Dème est né dans le village de Sinthiou-Dangthé dans l’actuel Podor en 1920, soit en 1340 H. Il est fils de Mohammed Samba Moussa et de Fatoumata Kelly, fille d’Ilymâne Bôyil.
Il a grandi à Sinthiou-Dangthé jusqu’à l’âge de sept ans. A cet âge il se rendit chez son grand-père Ilymâne Bôyil, où il entreprit ses études coraniques auprès de son oncle paternel El Hadj Abdoul Kelly.
Les circonstances de sa rencontre avec Cheikh Ibrahim Niass :
Un jour, Thierno Saïd Chu ‘arâ partit à la Mecque en pèlerinage et laissa à Cheikh al-Hassan Dème la charge des siens. Il s’occupa de ses affaires pendant des années.
Alors qu’il revenait du pèlerinage, il rendit l’âme dans un village appelé Umudurman. La nouvelle de son décès attrista profondément Cheikh al-Hassan Dème. Il passa la première nuit après ce décès à méditer sur la situation en se demandant où il pourrait bien trouver un maître semblable qui excellait dans la science, dans le noble caractère, dans la religion et dans la sincérité envers Dieu, par lequel il accèderait à ses buts. Le sommeil le trouva dans cette expectative.
Il vit alors en songe Cherif Mohamed Al Mokhtar, un saint vertueux, qui lui donna trois poignées de mil. Il lui donna une première poignée et lui demanda de la manger ; ce qu’il fit. Il trouva que le mil était comme du sucre.
Il lui donna une deuxième poignée et la même scène se répéta. Quand il lui donna une troisième poignée et lui demanda de manger, Cheikh Al-Hassan se dit en son for intérieur : « Ce grand saint me donne du mil, au lieu de prier pour moi ». Il finit par lui dire :« Ô Chérif prie pour moi ». Il répondit : « Que voulez-vous ? ». Il lui dit : « La science et la connaissance de Dieu (ma’rifa billah) ».
Il commença à prier sans que Cheikh al-Hassan n’entende ce qu’il disait. Ensuite il cracha sur ses mains jusqu’à ce qu’elles se soient mouillées et blanches de ses crachats. Il mangea le mil blanc des crachats. A peine Cherif Mohammad Mokhtar s’est-il retourné, qu’apparut Thierno Saïd Chu ‘arâ, dans le même songe, dans des habits verts dans un âge très jeune. Il lui dit en souriant : « as-tu vu Mohammad Al Mokhtar ? ». A la suite d’une réponse positive, il lui dit encore : « va-t-il prié pour toi ? ». Il répondit par l’affirmative. Il lui dit alors : « Moi aussi j’ai prié pour toi, pour que tu obtiennes tous les bienfaits ; celui que tu cherches se trouve dans l’Ouest ». Cheikh lui demanda des précisions et il lui dit : « Vas à Kaolack pour y trouver Cheikh El Hadj Ibrahima Niass ; il n’y a pas sur la terre quelqu’un plus connaissant Dieu que lui ».
source : faydatidianiya.com