Biographie de Cheikh Ahmed Tijani (RTA) – L’Obtention du FATH EL AKBAR (Rencontre avec le Prophète Muhammad (sas)
Ensuite, j’ai remarqué une autre prière qui équivalait à 70 000 récitations du Dalail El Khayrat alors j’ai abandonné Salat Fatihi et me suis entièrement concentré sur cette prière en raison de ses bénédictions. Ensuite, le Prophète (PSL) m’a ordonné de continuer la Salat Fatihi et je lui ai demandé quels en étaient les mérites. Il m’a dit qu’une seule récitation de Salat Fatihi équivalait à toutes les glorifications de toute la création ainsi qu’à toutes les formules d’évocation et de supplication qu’elles soient grandes ou petites.
Il (RTA) a dit : La Salat Fatihi est un acte divin (c’est à dire une bénédiction divine) qui ne laisse aucune place à la raison humaine… Supposons qu’il y ait cent mille communautés et que chacune comprenne 100 000 tribus et que chaque tribu comprenne 100 000 hommes et que chacun de ces hommes a vécu 100 000 ans et récité 100 000 prières sur le Prophète – autre que Salat Fatihi – chaque jour. Supposons maintenant que nous rassemblions toutes les récompenses de toutes ces communautés de toute cette époque. Ils ne seraient pas équivalents à la récompense que procure l’évocation d’une seule Salat Fatihi.
Il (RTA) a également reçu une autre prière spéciale sur le Prophète (PSL) connue sous le nom de Djawharatul Kamal, dont la formulation majestueuse est un concentré de la connaissance de la réalité muhamadienne. Ses mérites et ses secrets sont nombreux. Seyyidina (RTA) mentionne dans une lettre : « Sachez qu’ALLAH nous a fait l’honneur d’une immense générosité par le don de la prière appelée Djawharatul Kamal. En effet, pour tous ceux qui le récitent douze fois après avoir effectué des ablutions complètes, puis disent : « Ceci est un cadeau pour toi ô Messager d’Allah », cela équivaut à rendre visite au Prophète (PSL) dans sa Rawda. Sherifa – une place dans la mosquée du Prophète (PSL), à Médine, appelé le jardin céleste – et revient à visiter tous les Awliya qui ont vécu depuis l’exil du Prophète (PSL) jusqu’à l’accomplissement de ce dhikr. Remarquez, qu’Allah vous fasse miséricorde, ces grandes faveurs, ces pierres précieuses inestimables qu’ALLAH le Généreux nous a données et dont tous les autres peuples ont été privés […] »
Le Prophète bien-aimé (PSL) lui a donné plusieurs recommandations et conseils précis concernant le code de conduite à suivre : « Restez dans cette Tariqa, sans vous retirer du monde ni cesser les relations avec les autres hommes jusqu’à ce que vous atteigniez la station spirituelle. cela vous est promis, en gardant votre état, sans inconfort excessif, ni difficulté, ni adoration excessive. Désormais, renoncez à tous les saints.
Plus tard, Seyyidina (RTA) dit : « En effet, nous avons pris de nombreux Choyoukh, qu’Allah en soit satisfait, mais Allah a décrété qu’aucun d’eux ne me conduirait à mon but. Ainsi, notre chaîne et notre Maître dans ce chemin remontent jusqu’au Maître de l’Existence (PSL) et ALLAH a également décrété que notre ouverture ainsi que tout ce que nous obtenons ne se réaliseraient que entre ses mains. . Aucun autre Shouyoukh n’a d’emprise sur nous. Et cela suffit. »
Même s’il refusait jusqu’à présent le rôle de Cheikh, Seyyidina (RTA) est devenu le représentant du Prophète bien-aimé (PSL) dans la transmission de son chemin. Dès qu’il devint le noble dépositaire de cette lourde responsabilité, il fut rempli d’un sentiment de peur mais aussi d’espoir pour être cause de salut pour les membres de la communauté du bien-aimé Prophète (PSL). lui). Il l’a donc fait savoir au Prophète (PSL) qui l’a confirmé et a révélé : « Tu es la porte du salut pour tous ceux qui désobéissent et s’attirent le mal. »
Imprégné du même état d’esprit, Seïdina Ahmed Tidjani (RTA) a écrit ses demandes d’assurance au Prophète (PSL), pour lui-même et ses compagnons, comme suit : « Je demande, par la grâce de notre Maître, le Messager d’Allah, l’assurance pour moi et pour tous ceux-là que moi et toute personne vivante parmi eux mourons dans l’Islam et la Foi. Je demande qu’ALLAH le Très-Haut nous préserve de Son châtiment, de la peur, de l’appréhension et de l’effroi, de tout mal, depuis le moment de la mort jusqu’à ce que nous soyons établis au Paradis et aussi qu’Il nous pardonne, à moi et à eux, tous nos péchés antérieurs et tous ceux à venir. Je demande qu’Allah le Très-Haut nous protège de Son trône le Jour du Jugement et qu’Allah le Très-Haut nous conduise à boire à la piscine de notre Maître Le Messager d’Allah (PSL). Je demande que notre Seigneur nous admette au Paradis sans jugement ni punition, dans le premier groupe à entrer et que notre Seigneur établisse tous dans l’Iliyine de Firdaws et le Paradis d’Adnane. Je demande également au Messager d’Allah l’assurance d’Allah Le Très-Haut que tout ce qui a été mentionné dans ces notes pour moi et tous mes compagnons soit accordé et qu’Allah m’accorde ainsi qu’à eux tout ce que j’ai demandé ici et son intégralité, par une promesse de Lui qui nous permet de réaliser tout ce qui a été mentionné dans cette lettre.[…].” Je demande que notre Seigneur nous admette au Paradis sans jugement ni punition, dans le premier groupe à entrer et que notre Seigneur établisse tous dans l’Iliyine de Firdaws et le Paradis d’Adnane. Je demande également au Messager d’Allah l’assurance d’Allah Le Très-Haut que tout ce qui a été mentionné dans ces notes pour moi et tous mes compagnons soit accordé et qu’Allah m’accorde ainsi qu’à eux tout ce que j’ai demandé ici et son intégralité, par une promesse de Lui qui nous permet de réaliser tout ce qui a été mentionné dans cette lettre.[…].” Je demande que notre Seigneur nous admette au Paradis sans jugement ni punition, dans le premier groupe à entrer et que notre Seigneur établisse tous dans l’Iliyine de Firdaws et le Paradis d’Adnane. Je demande également au Messager d’Allah l’assurance d’Allah Le Très-Haut que tout ce qui a été mentionné dans ces notes pour moi et tous mes compagnons soit accordé et qu’Allah m’accorde ainsi qu’à eux tout ce que j’ai demandé ici et son intégralité, par une promesse de Lui qui nous permet de réaliser tout ce qui a été mentionné dans cette lettre.[…].”
Cet écrit a ensuite été remis entre les mains bénies du Prophète bien-aimé (PSL) dans un état d’éveil et non dans un rêve. Il (PSL) répondit : « Sachez que j’assure toutes les demandes contenues dans cette lettre, avec une promesse infaillible à vous et à eux, jusqu’à ce que vous soyez tous avec moi au plus haut degré d’Iliyine. Je confirme cet engagement, sans faute, pour toutes vos demandes. La paix soit sur vous.
Durant le temps qu’il avait passé dans cette région, Seïdina (RTA) résida d’abord, de 1196 à 1199 de l’hégire, dans le petit village voisin de Chellala Gueblia puis, de 1199 à 1213 de l’hégire, au Ksar de Bussemghun. Les vestiges des lieux où il s’isolait pour ses pratiques spirituelles se trouvent encore à Chellala. C’est d’ailleurs ici qu’il reçut le prodige de la vision.
Seyyidina Ahmed Tidjani (RTA) raconte : « C’est durant cette fameuse année que le prodige de la vision m’a été accordé. » On lui demanda d’expliquer ce qu’était le prodige de la vision et il (RTA) répondit : « Le Messager d’Allah (PSL) m’a dit : « Celui qui te voit le vendredi et le lundi entrera au Paradis sans jugement et sans châtiment.
Puis Seyyidina (RTA) ajouta : « J’étais à Chellala lorsqu’un homme est venu me demander : « Nous avons entendu dire que celui qui te verra vendredi ou lundi entrera au Paradis sans jugement et sans châtiment. Est-ce vrai? » « C’est la vérité », répondis-je. Il m’a demandé : « Même celui qui te voit est changé (« altéré ») ? » Je lui ai demandé : « Est-ce qu’il m’a vu ? Il m’a répondu : « Oui » Alors j’ai répondu : « Alors il sera également admis. » Puis Seyyidina (RTA) fut interrogé sur le sens du mot « changé » et il répondit : « C’est un personne qui manque de rectitude. »
Au fil des années, il (RTA) reçut l’initiation directement du bien-aimé Prophète (PSL) ainsi que l’ordre et l’autorisation d’appeler les gens à cette voie. À sa maîtrise surprenante du savoir commun, s’ajoute un savoir divin toujours croissant. Vint alors une période de propagation qui dura treize ans, dans cette région et ailleurs, à travers certains compagnons dont Sidi Muhammad ibn Mechri (qu’Allah l’agrée) et Sidi Mahmud Tunsi (qu’Allah l’agrée). Les gens venaient de partout pour bénéficier de sa Baraka et de cette amanah que le Prophète (PSL) lui avait confié. Tous les villages et tribus venaient recevoir de lui une affiliation (RTA), qu’il s’agisse de gens vertueux ou de bandits venus se repentir et se réformer par la grâce de ses lumières. Ainsi, le connaisseur Sidi Muhammad ibn Fudeel (qu’Allah l’agrée) qu’il avait connu à Touat, vint s’affilier à la Tariqa. D’autres Awliya de Oued Souf (à l’est de l’Algérie, près de la frontière tunisienne) ont fait de même.
En 1201 de l’hégire, alors que Seyyidina (RTA) était en visite à Ain Madhi, un groupe d’une dizaine de personnes vint de Oued Souf pour le voir. Neuf d’entre eux venaient du village de Guemar et le dixième de Tazghout, un lieu proche de leur village. Leur guide était l’un des disciples de Seyyidina, Sidi Muhammad Sassi (qu’Allah l’agrée) qui lui avait été affilié trois ans auparavant. Lorsqu’ils partirent, Seyydina (RTA) leur enjoignit de construire une zawiya à Guemar. Une fois rentrés chez eux, ils firent de leur mieux pour mettre en pratique les instructions de Seyyidina.
Ils se sont mis d’accord sur un emplacement à Tazghout. L’année suivante, ils rendirent de nouveau visite à Seyyidina qui leur demanda : « Avez-vous construit la Zawiya ? Et ils ont répondu : « Oui, nous l’avons fait ». Seyyidina (RTA) leur demanda alors : « Où ? ce à quoi ils répondirent : « À Tazghout ». Voyant l’insistance de Seyyidina pour que la Zawiya soit construite à Guemar, ils lui dirent : « Tazghout et Guemar sont comme une seule et même ville. » Seyyidina répondit : « Allah et Son Prophète refusent que la zawiya soit construite ailleurs qu’à l’Est de Guemar ». Finalement, sur ordre de Seïdina (RTA), Sidi Mahmoud Tounsi (qu’Allah l’agrée) les rejoignit afin de désigner le lieu désiré et ainsi en 1204 de l’hégire, la première zawiya de l’histoire. de cette noble Tariqa Tidjaniya a été construite à Guemar.
Seyyidina (RTA) se rendait souvent à Ain Madhi pour rendre visite à sa famille, et également à Taza pour voir un de ses jeunes et pourtant si dévoué et pieux compagnon, Sidi Muhammad ibn Arabi Damraui (qu’Allah l’agrée) . C’est notamment lui qui, à l’origine, servait d’intermédiaire entre le Prophète (PSL) et Seyyidina Ahmed Tidjani (RTA). En effet, à cause de sa grande modestie, Seïdina n’a pas pu s’exprimer devant le Prophète bien-aimé (PSL) et a tout oublié. Enfin, Sidi Muhammad ibn Arabi Damraui (qu’Allah l’agrée) s’installa à Bussemghun, puis à Ain Madhi où il mourut en 1204 de l’hégire.
La même année, à l’occasion de l’Aïd el Adha à Ain Madhi, un autre jeune homme, tout aussi méritant, originaire de Tamacine, vient lui rendre visite accompagné du groupe de Guemar. Il s’appelait Sidi Hajj Ali Tamacini (qu’Allah l’agrée), et lors de sa rencontre avec Seyyidina (RTA), il observa en lui une dimension bien plus grande que celle que pouvaient percevoir le commun des mortels et l’élite. Il a décidé d’offrir sa vie à cet homme qui dégageait cette émanation particulière de la proximité divine, en se dévouant à ses côtés et en laissant derrière lui femme et enfants sans regret.
Seïdina (RTA) savait qu’il lui confierait la responsabilité de la tariqa après sa mort, et les bonnes nouvelles le concernant étaient nombreuses. Alors, après quelque temps, il le renvoya chez lui pour préparer son destin en lui disant : « Quand tu rentreras en paix à Tamacine, occupe-toi à agrandir ta maison et prépare un lieu pour la prière et le zikr. Réservez également des places aux visiteurs et augmentez la construction de bâtiments, car vous atteindrez un objectif tel que les gens viendront vous voir de partout. Ne craignez aucune restriction de la part du détenteur du trône, demandez l’aide d’Allah pour cela. »
Son compagnon Sidi Hajj Harazim (qu’Allah l’agrée) venait fréquemment de Fès pour lui rendre visite et fut étonné de constater la profondeur et l’étendue de ses connaissances seigneuriales qui augmentaient de visite en visite. Il contemplait l’effet des effusions divines en lui et était émerveillé par son visage qui s’illuminait et son discours qui charmait ceux qui l’écoutaient avec une connaissance imperceptible même pour les esprits les plus éveillés. Ceux qui sont venus à lui avec des doutes et des incertitudes sont repartis après l’avoir rencontré avec certitudes et conviction. Sidi Hajj Ali Harazim (qu’Allah l’agrée) a également assumé le rôle d’intermédiaire six mois après la mort de Sidi Muhammad ibn Arabi (qu’Allah l’agrée) sur autorisation du bien-aimé Prophète (paix et bénédiction d’Allah sur lui). lui).
A Bussemghun, deux des jeunes fils de Seyyidina, Sidi Ismail et Sidi Mukhtar (qu’Allah les agrée), sont décédés en bas âge. Un autre fils, Sidi Muhammad el Kebir (qu’Allah l’agrée) dont la mère était la pieuse dame Mabruka, une servante affranchie que Seyyidina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) avait épousée, est également né ici. Il épousa également Mubarika (M’barika), un autre de ses serviteurs affranchis. Il appréciait particulièrement leur piété et leur dévouement. Seyyidina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) a dit : « Bénie soit la maison où se trouvent Mabruka et Moubarika. »
Cet ordre s’étendit considérablement et rapidement, attisant la jalousie de certains et suscitant l’inquiétude des autorités turques de l’époque qui imposaient des lois injustes. Une fois de plus, le destin de Seïdina ressemblerait à celui du Prophète bien-aimé (PSL).
Tout comme le Prophète (PSL) a dû quitter la Mecque et s’exiler à Médine, Seyyidina Ahmed Tidjani (RTA) a été contraint de quitter Bussemghun et de s’exiler à Fès. Ainsi, le dix-septième Rabi’el Awal de l’an 1213 de l’hégire, il s’apprête à partir accompagné de sa famille via le village de Figuig, ksar identique à celui de Bussemghun. Il était accompagné de Sidi Hajj Ali Harazim (qu’Allah l’agrée) et de Sidi Muhammad ibn Mechri (qu’Allah l’agrée). En cette triste occasion, les habitants de Bussemghun, hommes, femmes et enfants ont voulu abandonner leur beau village et le suivre, mais Seyyidina Ahmed Tidjani (RTA) les a consolés et leur a demandé de rester. Alors il (RTA) leur dit : « Vous avez mon entière approbation, quelle que soit votre situation, ô peuple de Bussemghun. Qu’ALLAH vous accorde son approbation.
A ce sujet, les versets suivants furent proclamés :
« Le dix-septième jour du mois de Rabi’ el Awwal, 1213 de l’hégire, Bussemghun cria
La perte du souffle du Pôle Tidjani qui, de toutes les créatures, est sans aucun doute le parfait irrigateur,
Fès se réjouit de l’arrivée de Tidjani
Le 6 Rabi’ Thani, la même année.
Seyyidina Ahmed Tidjani (RTA) a quitté son pays natal, qui subissait alors l’oppression et la loi injuste des autorités turques, pour se rendre dans la célèbre ville de Fès, sanctuaire du savoir, gouverné selon le Divin. Loi (charia). Il emporta avec lui le précieux héritage du Prophète (PSL) : La Tariqa Ahmediya, Muhammediya, Ibrahimiya Hanifiya.
Ils arrivèrent à Fès le 6 Rabi Thani et Seyyidina (RTA) était âgé de soixante-trois ans. La première nuit, ses bêtes de somme ont dormi dans la grande cour de la magnifique mosquée-université de Qarawiyine. Les gens critiquaient et s’opposaient en disant qu’ils souilleraient les lieux avec leur urine et leurs excréments. Cependant, Seyyidina (RTA) a solennellement promis que cela n’arriverait pas. Cela leur parut impossible, le lendemain, ils furent surpris de constater qu’en effet aucun animal n’avait souillé la cour ce qui était tout simplement un prodige.
Seïdina Ahmed Tidjani (RTA) a été accueillie dans la maison parentale de son fidèle compagnon Sidi Haj Harazim (qu’Allah l’agrée). Rapidement, l’ampleur de son savoir particulier, la profondeur de son enseignement et les manifestations authentiques de ses prodiges vont conquérir de plus en plus de cœurs. L’enseignement qu’il dispensait tantôt à la mosquée Diwan et tantôt à la mosquée Qarawiyine était très recherché. Cet homme simple, dont les traits du visage étaient patinés par le climat rigoureux du désert, intriguait les habitants de Fès et ses savants par son apparence délicate et élégante. Le style céda bientôt la place au contenu et les savants de Fès n’eurent d’autre choix que de s’incliner devant l’étendue de son savoir particulier et la perspicacité de sa méditation.
Dans les trois dimensions de la religion, c’est-à-dire l’Islam, l’Iman, l’Ihsan, il excellait dans sa maîtrise, sa compréhension et sa pratique. Pour cette raison, ceux qui l’ont rencontré et ont eu l’occasion d’examiner ses paroles et ses actes ont été remplis d’admiration devant ce qu’ils considéraient comme une manifestation vivante et une réalisation de l’enseignement prophétique. Un jour, l’un des plus grands savants de Fès, dont l’assemblée réunissait des gens venus de partout, Sidi Abdrahman ibn Ahmed Chinguiti (qu’Allah l’agrée), descendant d’Abou Bakr Siddiq (qu’Allah l’agrée) ) a réprimandé un élève qui manquait de respect envers Seyyidina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) en disant : « Chut ! Mon enfant, je jure par Allah, Celui qu’il n’y a de divinité digne d’être adorée que Lui, que je ne connais pas de plus grand savant que lui dans ce monde.
Devant sa popularité grandissante, certaines personnes se sentaient jalouses de lui et le dénigraient fréquemment. Plus que toute autre chose, ils souhaitaient qu’il soit chassé de Fès et entamèrent des stratégies visant à accomplir ce plan diabolique. Seyyidina Ahmed Tidjani (RTA) n’y prêta aucune attention car il savait que c’est par et pour Allah (le Glorifié, l’Exalté) qu’il était arrivé là et qu’Il était le seul à pouvoir le chasser. Un jour, le sultan de l’époque Mawlana Sultan Suleyman (qu’Allah l’agrée), grand gardien de l’orthodoxie religieuse et lui-même grand érudit, commença à s’intéresser à Seïdina Ahmed Tidjani (RTA). Il a interrogé des personnes influentes autour de lui à propos de Seyyidina, mais ces personnes faisaient partie des conspirateurs et le critiquèrent de peur que le sultan ne l’invite à assister à sa prestigieuse assemblée d’érudits. Cette assemblée réunissait uniquement les plus grands érudits du royaume et se déroulait devant le sultan lui-même. Cependant, ALLAH a décrété la présence, à ce moment-là, auprès du Sultan, de l’un des savants les plus célèbres et réputés de Fès et de son Qadi, Sidi Abdelqader ibn Chaqroun mort en 1219 de l’hégire. Il a défendu Seïdina Ahmed Tidjani (RTA). Il énuméra ses mérites et les particularités de ses connaissances à tel point que le Sultan s’impatienta de le rencontrer.
Ainsi, il l’invita à rejoindre les savants qui formaient l’élite dans tous les domaines du savoir et à prendre sa place dans cette congrégation. Lors de l’exégèse de la Sourate Nas par l’un des plus prestigieux spécialistes en la matière, le Sultan a demandé à Seyyidina Ahmed Tidjani (RTA) son avis sur les différentes affirmations et explications qui lui étaient si brillamment présentées. Mais Seyyidina Ahmed Tidjani (RTA) a réfuté certaines paroles malgré l’objection de l’orateur et a présenté un commentaire clair et étayé avec de nombreuses preuves.
Au début, la noble assemblée resta bouche bée et étonnée devant de telles prouesses et s’exclama : « Par Allah, c’est bien là la brillante Vérité ! » Comment un homme venu du désert a-t-il pu rivaliser sans effort, voire surprendre, un rassemblement aussi exceptionnel de grands savants et de personnalités ? Après son départ, le Sultan était si plein d’admiration qu’il dit aux personnes encore présentes : « Vous connaissez le degré et la majesté du savoir extérieur de Sidi Ahmed Tidjani. Sachez maintenant qu’en termes de savoir caché, il est à la fois la mère, le père et leurs enfants. Qu’en penses-tu? » Ils répondirent : « Ces paroles sont vraies. La Vérité s’est manifestée sans aucun mensonge et tous sont capables de voir clairement la Vérité.
Ensuite, Mawlana Suleyman (qu’Allah l’agrée) savait avec certitude que la rumeur prétendant que Seyyidina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) aurait vu le bien-aimé Prophète (PSL) dans un état d’éveil était vraie. et il lui demanda avec insistance une chance de rencontrer également le Prophète (PSL). Malgré ses avertissements sur l’impossibilité de supporter une telle rencontre, le sultan a insisté jusqu’à ce que Seïdina cède et lui impose les conditions à remplir. Selon ses vœux, le jour de la rencontre, Seyyidina Ahmed Tidjani (RTA) est restée avec lui pour lui tenir compagnie, mais Mawlana Suleyman fut incapable de supporter la lumière intense précédant la manifestation du Prophète bien-aimé (PSL) et il s’évanouit devant un tel rayonnement. Au réveil, il éprouva encore plus de respect envers Seyyidina Ahmed Tidjani (RTA) et lui demanda l’autorisation d’affiliation à sa Tariqa qui lui avait été confiée par le Prophète bien-aimé (PSL).
Le Sultan souhaita ardemment que Seyyidina (RTA) s’installe à Fès et lui offrit une belle demeure connue sous le nom de « demeure des miroirs » Dar Miraya qui faisait partie de ses possessions. Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) hésita et déclina dans un premier temps l’offre du sultan, craignant que sa maison ne fasse partie du patrimoine commun de la couronne. Le Prophète bien-aimé (PSL) l’autorisa à y vivre et en échange chaque mois il donnerait l’équivalent du loyer en pain aux pauvres et ce aussi longtemps que durerait son séjour dans cette maison jusqu’à sa mort. C’est ce qu’il a fait.
Auparavant, cette maison appartenait au Polonais Mulay Tayeb ibn Muhammad (qu’Allah l’agrée) qui fut enterré à Wazan. Le Sultan (qu’Allah l’agrée) l’avait acheté aux héritiers avec sa fortune personnelle dont il avait lui-même hérité. Il l’avait rénové et l’avait offert à un noble de Fès. Les avocats de l’époque avaient été témoins de cette transaction, réalisée grâce à sa richesse personnelle et il était clair qu’il préférait utiliser ses propres ressources. Lors de l’épidémie de peste en 1213 de l’hégire, le noble à qui il avait été offert mourut. Le Sultan (qu’Allah l’agrée) comprit perspicace que la valeur monétaire de la maison serait plus avantageuse pour ses héritiers que le bâtiment lui-même et il proposa donc de leur l’acheter. Après cela,
Deux mois après son installation à Fès, soit au début de Shawwal, Seyyidina Ahmed Tidjani (RTA) ordonne à Sidi Hajj Ali Harazim (qu’Allah l’agrée) de composer ce fameux livre connu sous le nom de Djawahirou. -l-Ma’ani. Sidi Hajj Ali Harazim (qu’Allah l’agrée) prenait des notes tout en assistant à l’enseignement de Seyyidina, tout comme d’autres compagnons. Il avait commencé à les rassembler dans un livre. Cependant, à cette époque, Seïdina (RTA), en raison de l’intensité de sa pudeur, lui ordonna de détruire toutes les notes et de les jeter. Alors Sidi Hajj Ali Harazim (qu’Allah l’agrée) s’est conformé à ses instructions. Alors le Prophète bien-aimé (PSL) intervint et lui ordonna de le restaurer et le rassura ainsi : « C’est mon livre et c’est moi qui l’ai écrit. » Ainsi encore, Sidi Hajj Ali Harazim (qu’Allah l’agrée) rassembla les notes de certains compagnons encore disponibles et ce travail fut achevé un an plus tard au mois de Dhul Qada en 1214 de l’hégire.
Seïdina (RTA) en a validé et certifié le contenu alors qu’il se trouvait à la mosquée Diwan. L’ouvrage a reçu le titre de « Djawahiru-l-Ma’ani wa Bulugh al Amani fi Faydhi Sidi Abu-l-‘Abbas Tidjani » (La quintessence de la compréhension et l’accomplissement de tous les espoirs à travers l’effusion de Sidi Abu-l-‘Abbas Tidjani). Abbas Tidjani). Ce noble livre est un concentré de connaissances à la fois subtiles et vastes traitant du dogme, de l’exégèse, du hadith, de la jurisprudence, du soufisme ainsi que de l’éducation et d’autres disciplines qui étanchent à jamais ceux qui ont soif de connaissances.
Dans cette maison, Seïdina Ahmed Tidjani (RTA) dispensait l’initiation et l’éducation à ses disciples. Il enseigna et expliqua le Coran et la tradition prophétique à un nombre croissant d’étudiants dont un nombre impressionnant d’érudits, de parfaits awliya et de maîtres spirituels. Beaucoup d’entre eux étaient les descendants du bien-aimé Prophète Muhammad (PSL).
Seyyidina (qu’Allah l’agrée) vivait dans sa maison avec sa famille et plusieurs serviteurs envers lesquels il était extrêmement attentif et leur faisait preuve de clémence et de gentillesse. Même s’il portait lui-même des vêtements de qualité moyenne, il donnait à ses serviteurs des vêtements de la meilleure qualité. Il subvenait à leurs besoins avec soin, plus encore que s’ils avaient été serviteurs du roi lui-même. Cette considération était perceptible et lorsque d’autres citoyens les rencontraient, ils en déduisaient : « C’est sûrement l’un des serviteurs de Seyyidina. » Pour les mêmes raisons, il ne libéra ni ne renvoya jamais un domestique qui avait vécu si agréablement dans sa maison. En effet, il craignait de leur causer du tort. A ce sujet, il dit : si nous renvoyions ce serviteur, il perdrait le bénéfice dont il jouissait auprès de nous et ainsi nous serions la cause de sa détresse.
Un jour, alors qu’il se promenait dans les rues de Fès, Seïdina (RTA) remarqua des esclaves mal habillés, qui semblaient en mauvaise santé et leurs vêtements usés, alors que nous étions en plein hiver. Alors il dit : « Il ne plairait pas à Allah que les maîtres de ces serviteurs sentent ne serait-ce que l’odeur du Paradis. »
Lorsqu’il (RTA) voulait libérer des serviteurs, ce qu’il faisait fréquemment en grand nombre, il les achetait puis, après avoir établi les documents de vente, il rédigeait immédiatement les actes de libération sans qu’ils n’entrent chez lui.
Puis il offrit à chaque esclave affranchi une somme d’argent afin qu’il puisse commencer une nouvelle vie. Un jour, il libéra ainsi vingt-cinq personnes. Une autre fois, en l’espace d’un jour, il acquit dix-sept esclaves qu’il libéra immédiatement.
Un jour, un homme qui faisait partie d’un groupe d’esclaves libérés demanda : « Où est celui qui m’a acheté puis libéré ? » Seïdina en fut informée et dit : « Amenez-le-moi ». Lorsqu’il se présenta devant lui (RTA), cet esclave récemment libéré demanda : « Est-ce bien toi qui m’as libéré ? Seïdina a dit oui. La personne a déclaré : « Je me mets à votre service ». Et Seïdina a accepté sa demande. Grâce à sa compagnie et à son service sincère envers Seïdina (PSL), il obtint de vastes faveurs spirituelles et notamment la possibilité de voir le Prophète bien-aimé (PSL). Lorsque le Prophète (PSL) apparaissait devant lui, il disait : « Sachez que je suis Muhammad ibn AbdALLAH, le messager d’Allah.
Parmi les serviteurs de Seyyidina se trouvaient également Sidi Bilal, Sidi Mess’ud, Sidi Baraka, Sidi Mehdi, Sidi Salim Seghir, Sidi ‘AbdAllah…
Seïdina (RTA) était si attentif à leur bien-être qu’il maria chacun d’eux à l’une des servantes de la maison et cette préoccupation s’étendait également aux animaux domestiques, car il ne laissait jamais un mâle ou une femelle sans partenaire. . Il avertit ses disciples à ce sujet en disant : « Celui qui possède une servante dont il ne veut pas, mais ne lui permet pas d’épouser une autre, autant mettre de côté son chapelet, plus rien ne nous relie. Seyyidina (RTA) était doux et indulgent avec leurs erreurs, soucieux de réparer leurs erreurs avec justice lorsque cela était nécessaire. Un jour, un de ses jeunes serviteurs frappa quelqu’un et lui cassa une dent. L’affaire a été portée devant le juge qui leur a dit : « Seyyidina a plus le droit que moi de juger cet incident et j’exhorte donc à aller le voir. » Le fonctionnaire les a emmenés tous les deux et est entré dans la maison de Seyyidina. Seyyidina a sorti cinquante-deux gros riyals en disant à la victime : « Prends ceci et si tu en veux plus, tu en auras plus ».
Mais il refuse et dit : « Je lui pardonne pour toi ». Seïdina lui a demandé à plusieurs reprises d’accepter et à chaque fois il a répondu : « Je lui pardonne pour toi. » jusqu’à ce qu’il accepte finalement deux riyals et les donne au fonctionnaire. Puis ils sont retournés voir le juge et l’ont informé de la situation. Le juge s’est exclamé : « Qu’ALLAH soit satisfait de Seyyidina qui est le plus apte à rendre justice. Puis il a ordonné à l’homme de se rendre chez l’huissier de justice, d’enregistrer la transaction et d’adresser le récépissé à Seyyidina, qui suite à cet incident ne l’a pas réprimandé.
Les provisions quotidiennes de la maison de Seyyidina étaient considérables au point que les gens qui ne le connaissaient pas pensaient que ces provisions étaient destinées à plusieurs ménages. Il stocka pendant toute une année des denrées : céréales, huile, miel et fruits en quantité suffisante pour toute sa famille et ses invités, afin d’offrir des repas abondants avec générosité et magnanimité. Son but était de les satisfaire et de faire pleuvoir sur eux les bénédictions de leur Seigneur, et non dans un but de luxe et de raffinement. Il disait parfois que sans sa considération pour eux et sa volonté de se mettre à leur niveau de compréhension, en les protégeant du désir de posséder ce qui appartient aux autres, il n’aurait aucune provision. Lui-même prenait un repas par jour en milieu de matinée. Il a mangé un peu et a donné le reste.
Il subvenait aux besoins de ses hôtes, des faibles et des nécessiteux à la recherche d’Allah (Le Glorifié, L’Exalté) parmi ceux qui lui tenaient compagnie, et en plus de cela, ceux dont il assurait les dépenses, et tous ceux qui venaient à lui. sa maison.
Il a subvenu aux besoins d’innombrables personnes. Parlant de la bénédiction d’Allah sur lui (RTA), il dit un jour : « Si j’avais voulu subvenir aux besoins de soixante-dix mille foyers, alors, sans aucun doute, je l’aurais fait. »
Un chargement complet de blé suffisait à peine pour deux ou trois jours, et il n’y avait aucun moyen de quantifier la présence de grandes délégations de visiteurs. Malgré cela, il ne s’inquiétait jamais, quel que soit le nombre de visiteurs qu’il recevait. Il avait pour habitude de satisfaire les gens de sa maison avant de les offrir à ses invités. En revanche, s’il avait réservé un plat pour ses invités et qu’il n’y en avait pas assez pour sa famille, il ne manquait jamais de leur en préparer davantage. En effet, il se gardait bien de privilégier un devoir plutôt qu’un autre. S’il restait de la nourriture, il cherchait quelqu’un pour la finir immédiatement. S’il envoyait dehors de la nourriture destinée à ses invités et que ceux-ci n’avaient pas fini, Seyyidina (RTA) donnait le reste en aumône. De cette façon, aucune de la nourriture qu’il offrait pour l’amour d’Allah (le Glorifié, l’Exalté) ne revenait à sa maison.
Il a parlé de donner et de recevoir. Il a souligné que cela devrait être accompli uniquement par Allah et pour Allah (le Glorifié, l’Exalté). Il a également stipulé que donner et recevoir pour un autre qu’Allah entraînerait le malheur. Puis il (RTA) déclara : « Celui qui me donne quelque chose pour moi-même ne récoltera que le malheur. »
Un jour, on lui a demandé pourquoi il refusait fréquemment les dons alors que le Prophète (PSL) les acceptait lui-même et il a répondu : « Avant, les dons étaient des dons, mais aujourd’hui, ils deviennent des pots-de-vin. »
Un jour, un homme s’approcha de lui (RTA) et lui dit : « Ô mon Maître ! Je vous offre cette partie de mon argent, par amour pour vous et en rançon. Seyyidina a accepté son offre et l’a tenue entre ses mains. Puis l’homme lui murmura à l’oreille : « Ô mon Maître, s’il te plaît, fais ceci et cela pour moi ! » Seyyidina Ahmed Tidjani (RTA) a répondu : « Reprenez votre argent ! » et il a refusé.
C’était son habitude de faire l’aumône jour et nuit. Chaque semaine, il distribuait du blé aux nécessiteux de la région, dont les faibles, les orphelins, les veuves, tous les indigents selon leur situation. De la même manière, tôt le matin de la fête de l’Aïd, il distribuait du pain aux enfants devant sa porte. Il fit de même pour tous ceux parmi ses compagnons qui ne pouvaient subvenir à leurs besoins et les aider financièrement. Il dépensa des fortunes et des dons considérables bien plus que n’importe quel riche marchand et ce n’était qu’un aperçu des nombreux signes et prodiges d’Allah et de la bénédiction de Muhammadiyan parmi ceux hérités du Prophète bien-aimé (PSL).
Ainsi Seyyidina Ahmed Tidjani (qu’Allah l’agrée) était constamment aux petits soins envers tous. Qu’ils soient citadins ou bédouins, il les considérait comme ses propres enfants, ou comme ses frères, ou comme des amis. Même les animaux recevaient leur part de sa générosité, car chaque soir il envoyait un de ses serviteurs nourrir les chats du quartier.
Au décès du trésorier de la maison, ses enfants sont venus rendre une somme d’or considérable que Seyyidina Ahmed Tidjani (RTA) avait confié à leur père. Il refusa de le reprendre et leur offrit le tout en disant : « Votre père, qu’Allah lui fasse miséricorde, est resté avec nous de nombreuses années. Gardez cet argent pour vous, cela n’a aucune importance.
Il considérait tout ce qu’il possédait comme un dépôt d’Allah dont il était responsable et il disait : « L’argent est la propriété exclusive d’ALLAH ! Je ne suis que son trésorier, obligé de gérer et d’administrer sa richesse.
Il encourageait ses disciples à être généreux en leur disant : « Parmi les meilleures actions volontaires qu’un serviteur puisse accomplir, il y a l’aumône quotidienne, si minime soit-elle. » Il était extrêmement discret et la plupart du temps il ne voulait pas que les bénéficiaires sachent qu’il était l’auteur du don. Souvent, il chargeait quelqu’un de le transmettre et lui demandait de ne rien dire à ce sujet. Cette attitude visait à préserver les nécessiteux et à élever ses aspirations. De cette façon, il rendrait grâce à son Seigneur et ne s’attacherait pas à la personne par qui Allah avait envoyé ce don.
Chacun de ses compagnons avait, à un moment ou à un autre, bénéficié de ses dons, cadeaux, faveurs et bénédictions. Dans chaque acte, chaque parole, chaque élan du cœur, Seyyidina Ahmed Tidjani (RTA) a soigneusement purifié leur intention. Un jour dans une assemblée, Seyyidina a dit : « Celui qui m’aime pour Allah le Très-Haut et son messager peut m’aimer ainsi, quant à celui qui m’aime pour son propre intérêt, alors, par Allah, et il n’y a d’autre Dieu que Lui. , je n’ai rien de plus qu’un homme ordinaire, et rien d’autre. Alors Sidi Muhammad El Ghali (qu’Allah l’agrée) saisit l’occasion pour lui baiser le pied alors qu’il était distrait en disant : « Bienvenue chez cet homme ordinaire grâce auquel ses compagnons ont surpassé les plus grands Polonais. » Seyyidina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) répondit :
Pour lui et sa famille, Seyyidina (RTA) jugé selon la Sunna, il en a fait sa référence pour chaque acte et chaque état. Il (RTA) disait : « Tout bien vient du respect de la Sunna et tout mal vient de sa désobéissance. »
Dans sa maison, aucun acte irrespectueux de la Sunna n’a été commis. Il a détourné sa famille de toutes les coutumes et innovations qui étaient à la mode à cette époque. De même, lorsqu’il constatait un comportement non conforme à la Loi, il en informait la personne concernée ou la réprimandait s’il l’avait fait délibérément, en disant : « Est-ce ce que nous enseigne la Sunna ?
Un jour, quelqu’un vint le saluer et, une fois en présence de Seïdina (RTA), se jeta à terre pour embrasser le sol dans un acte de vénération. Seyyidina (RTA) lui dit : « Tu viens de commettre un acte de mécréance. » Vous devez dire : « J’affirme qu’il n’y a d’autre Dieu qu’Allah et que Mohammed est le Messager d’Allah. »
Dans toutes ses exhortations et tout ce qu’il écrivait, il rappelait la nécessité de suivre la Sunna, selon le conseil suivant : « Je vous conseille de craindre Allah tant intérieurement qu’extérieurement et de suivre la Sunna qu’elle soit proche, lointaine ou exceptionnelle. en paroles et en actes et de prendre la Sunna comme autorité dans chaque situation […].
Pour ceux qui le suivent, à chaque instant, il a laissé la règle d’or suivante : « Pesez les paroles qu’on m’attribue sur la balance de la charia. Acceptez ce qui est conforme et rejetez ce qui ne l’est pas.
Il reçut une force incommensurable, accomplissant des actions prophétiques, à la hauteur de l’abondance de ses lumières et de l’intensité de son état qui est l’origine même de la Connaissance. « Quant à la connaissance, la méthode pour y accéder est de suivre le Prophète (PSL) dans toutes ses paroles, actes, déclarations, caractéristiques, en observant les droits divins en public et en privé, en accomplissant tout sincèrement pour Allah, sans aucun changement par rapport aux choses de ce monde ou de l’au-delà. Tout cela doit être accompli uniquement dans le but d’exalter Allah et de Le magnifier, avec approbation [« sur le tapis d’approbation »] et soumission, en s’appuyant sur Lui, en comptant sur Lui (qu’il soit glorifié) pour tout, en se tournant vers Lui pour tout. .»
Seyyidina (RTA) a un jour parlé du cas d’un groupe d’innovateurs bien connus qui se prétendaient malhonnêtement soufis, en disant : « Allah leur a prescrit la tromperie dans ce monde et le Feu dans l’autre. »
Par son état spirituel et ses paroles, il veillait à éliminer la prétention et la curiosité et orientait constamment les gens dans ce sens.
Il accomplissait toutes les actions obligatoires et volontaires, y compris les meilleures d’entre elles, sans aucune distraction ni négligence. Il prenait soin d’accomplir les prières au moment opportun et en congrégation, attentif à la perfection de l’arc et de la prosternation. Il les accomplit de manière sublime, de la manière la plus parfaite, paisiblement, avec sérénité et convenance envers Allah (le Glorifié, l’Exalté), comme la prière de tous les connaisseurs respectueux. Un jour, un savant vint à sa rencontre et à son arrivée, Seïdina (PSL) accomplissait les prières avec ses compagnons. Il fut tellement fasciné/captivé par leurs manières et leur attitude qu’il dit : « Par Allah, certes, c’est la prière des pieux ancêtres (Salaf Salih) qu’on ne retrouve plus. »
Seïdina (RTA) conseille : « Faites extrêmement attention à ne pas tomber dans la perdition dans laquelle tombent les insouciants qui ne prêtent pas attention à l’accomplissement parfait de leur prière. »
Il était particulièrement vigilant quant à la sincérité dans l’accomplissement des actes et plus particulièrement de la prière. Un jour, dans un village du désert, pendant la prière du vendredi, en raison de la présence de Seyyidina dans les rangs, l’Imam qui présidait a considérablement prolongé la récitation. Lorsque l’Imam eut terminé la prière, Seyyidina (RTA) lui demanda : « Est-ce ainsi que tu pries habituellement ? Il a répondu : « Non ». Alors Seïdina lui dit : « Tu devrais recommencer ta prière. » Et c’est ce qu’il a fait.
Pour illustrer le mauvais côté de recevoir un salaire en échange de la direction de la prière, ou de tout autre acte pieux tel que l’Azan, le témoignage, l’enseignement du savoir et l’émission d’une déclaration légale (Fatwa), Seyyidina (RTA) a dit : « Il y avait un Imam qui recevait un salaire pour la prière et le donnait aux pauvres en aumône. Quand il mourut, les anges interrogateurs vinrent à lui mais il resta pétrifié et sans voix, ne sachant pas quoi leur répondre et il semblait inévitable qu’il soit sur le point de subir de terribles épreuves. A ce moment critique, une belle personne lui apparut et lui dicta les réponses. Puis, quand les deux anges partirent, il demanda : « Par Allah, qui es-tu ? » La personne répondit : « Je suis vos actes pieux. » Alors l’Imam a dit : « Où étais-tu ? et la personne a répondu : « C’est parce que vous avez reçu un salaire pour votre rôle d’Imam. » L’Imam répondit : « Je jure par Allah que je ne m’en suis pas servi une seule fois dans ma vie, je l’ai donné en aumône. » Alors la personne lui a expliqué : « Sache que si tu l’avais utilisé, tu ne m’aurais jamais vu. »
Seïdina (RTA) a dit un jour : « Même si on m’offrait tout ce que je désire, je n’aurais pas accompli une seule prière en échange d’un salaire. »
Celui qui connaissait l’état de Seyyidina n’a pas osé se tenir à ses côtés dans la ligne de prière de peur de le déranger. Il incitait souvent les gens à célébrer la prière à l’heure en congrégation et les encourageait également à rester éveillés la nuit pour accomplir l’adoration, en particulier sa dernière partie (avant l’aube). Il a insisté sur ce point et les a motivés à mettre en pratique le conseil suivant : « C’est le moment où descend la miséricorde et c’est dans cette période que surgissent les opportunités de salut. Celui qu’Allah réveille durant cette période de temps est certainement invité à bénéficier de Sa Miséricorde. »
Seyyidina (RTA) était bon et faisait preuve de clémence envers tous les musulmans et souriait à tous ceux qu’il rencontrait. Chacun se sentait le plus proche de lui par sa considération, ses paroles aimables et son attitude réfléchie à tel point que le malheureux qui le rencontrait oubliait sa tristesse qui disparaissait en sa présence.
Il encourageait l’amour sincère et la fraternité, mettant en garde contre la prétention verbale en disant : « Un chasseur a attrapé trois perdrix. Il en attacha deux, sacrifia le troisième et commença à le cueillir. Maintenant, une maladie lui faisait pleurer les yeux. L’une des perdrix le regarda et dit à l’autre : « Le cœur de ce pauvre homme s’est adouci pour nous, peut-être qu’il nous relâchera. » L’autre répondit : « Comment le sais-tu ? » Et il répondit : « Je viens de le voir pleurer. » Alors l’autre dit : « Regarde ce qu’il fait avec ses mains et ne regarde pas ses yeux. »
Il s’est donné sans compter et s’est mis au service de sa famille, accomplissant toutes les tâches, aussi difficiles soient-elles. Il n’aimait pas non plus être traité différemment et se considérait comme l’égal des autres. Il disait : « Peut-être qu’Allah nous accordera Sa miséricorde ainsi qu’à tous les musulmans. »
Un jour, quelqu’un l’a félicité en disant : « Vous voyez le Prophète (PSL) dans un état d’éveil et vous avez dit ceci et cela… » Seyyidina (RTA) répondit : « En effet, c’est vrai. . Cependant, notre aspiration à être musulman ne cesse jamais, et par Allah, nous n’avons pas encore vraiment goûté à l’Islam. »
Un célèbre poète de Tlemcen lui écrivit également une lettre contenant un poème élogieux. Il (RTA) s’empressa de répondre ceci : « Sache, ô Sidi, que je suis loin de l’éloge dont tu m’as honoré. Par Allah, et il n’y a pas d’autre divinité que Lui, nous n’avons rien de tout cela. »
Je me considère même noyé dans l’océan de la désobéissance et de l’ignorance. Mais ALLAH le Très-Haut m’a saisi avec Sa Grâce et Sa Miséricorde sans lesquelles ils ne seraient pas une plus grande perte que la nôtre. Quant à vous, qu’Allah vous récompense pour votre aimable pensée à notre égard.
Il reconnut le droit des gens sur lui et à ce sujet, il (RTA) dit : « Nous n’avons jamais pu offrir entièrement leurs droits à ceux que nous connaissons, et cela nous ne pourrons jamais l’offrir. faire. »
Il (RTA) a également dit : « Le vrai croyant perçoit les droits de la création sur lui et observe qu’il n’a aucun droit sur les autres. »
Son comportement envers ceux dont l’intention était de lui faire du mal était de leur pardonner et de ne pas garder de rancune. Il leur trouvait des excuses tout le temps en les observant avec l’oeil de la Vérité. Il (RTA) disait : « Quand je vois des gens, je considère qu’ils sont soumis au déroulement des décrets d’Allah, alors je leur pardonne. » En effet, ces reproches sont les conséquences d’un manque de contemplation de l’ordre de l’instruction venant d’ALLAH qui est sans aucun doute accompli. »
Il eut une telle compassion à leur égard qu’il envoya une lettre au Prophète bien-aimé (PSL) par l’intermédiaire du noble Muhammad ibn Arabi Damraoui (qu’Allah l’agrée) dans laquelle il exprimait la demande suivante : « Au nom d’ALLAH Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux et que la prière d’ALLAH soit sur notre Maître Muhammad et sa famille. Ô mon Maître, je implore votre protection totale pour toujours et éternellement contre votre colère pour tous ceux qui me haïssent, ou pour tous ceux contre qui j’ai été en colère et pour tous ceux qui sont irrités contre moi, ou contre lesquels je pourrais être irrité. car, mon cher Maître, je suis très affligé de votre colère envers ces gens à cause de moi. » Le bien-aimé Prophète (PSL) lui répondit par l’intermédiaire de Sidi Muhammad ibn Arabi Damraoui (qu’Allah l’agrée) : « Sachez que je ne serai en colère que contre celui qui vous insulte, vous et Tidjani. , souhaitant ta chute. Le Jour du Jugement, je me mettrai en colère contre celui qui fait cela ou qui fait preuve d’hostilité à votre égard. Quant à celui qui vous aime, il est du peuple du Salut. Il sera le premier pour qui j’intercéderai au Jour du Jugement dernier et il ne sera pas jugé […] »
Lorsqu’un de ses compagnons se plaignait d’une injustice causée par un autre, il apaisait ce désaccord et encourageait l’indulgence et le pardon. Il l’a également encouragé à se concentrer sur lui-même et sur tout ce qui le concernait. En fait, il désapprouvait l’autoprotection obstinée de certains; de même, il n’aimait pas ceux qui passaient leur temps à calomnier. Il a également réprouvé la brutalité et l’insensibilité enracinées de certaines personnes. Un jour, quelqu’un a détourné mille riyals lui appartenant (RTA) et de ce fait, cette personne a été humiliée par les compagnons de Seïdina (RTA) à cause de cela. Alors Seïdina (RTA) prit une feuille de papier et écrivit : « Louange à Allah, Ahmed ibn Muhammed Tidjani, certifie qu’il a pris tel ou tel comme un bien-aimé qu’aucun péché ne peut briser, et qu’aucun acte ne peut séparer de ce qu’il a pu faire. Puis il l’a donné à la personne qui était l’objet de la moquerie et qui est devenue l’envie de toutes les personnes présentes.
Sans aucun doute, Seïdina (RTA) a toujours cherché à se montrer discret et enclin à la discrétion et à la réserve. Il s’abandonnait à l’oubli et au détachement, ne prêtant aucune attention à la création, qu’elle se précipite vers lui ou, au contraire, qu’elle lui témoigne une totale indifférence. Il évitait de rencontrer des hommes distingués et des détenteurs d’autorité et mettait en garde contre le fait de rechercher leur compagnie, déclarant : « En effet, c’est l’un des tests de la religion. » Il n’aimait pas vraiment être connu, sauf par celui qui était sincère et dont la visite était uniquement pour l’amour d’Allah. Dans ce cas, Seyyidina (RTA) lui a souhaité bonne chance, l’a encouragé et conseillé. Parmi les exemples de son renoncement aux honneurs, on peut citer son refus catégorique de rencontrer certains gouverneurs qui avaient demandé sa présence.
Parmi les caractéristiques évidentes de sa bienséance intérieure à l’égard de Son Seigneur et Maître le Très-Haut, manifestée dans toutes ses paroles et ses actes, était le fait qu’il s’en remettait à Allah pour toutes les décisions. Et il l’a démontré à tel point que lorsqu’il invoquait Allah pour lui-même ou pour autrui à propos d’une affaire dont l’issue était inconnue ou incertaine, son invocation consistait à demander le bien général à Allah.
Il (RTA) disait souvent : « J’invoque uniquement avec ma langue, quant à mon cœur, il est soumis à Allah. »
Il (RTA) disait aussi : « Je ne désire rien ! Je ne demande rien ! Tu fais comme tu veux! Et décrète ce que tu veux !
Il (RTA) affirmait : « En effet, avec ma langue, je ne fais qu’exaucer la demande des créatures et rien de plus, afin de ne pas leur briser le cœur. »
Seyyidina (RTA) enseignait à ses compagnons que ce qu’ALLAH choisit pour son serviteur était certainement préférable à ce que le serviteur choisirait pour lui-même. »
Concernant les invocations stipulées par la Révélation et l’exhortation, la désapprobation, la proximité et la connexion à ALLAH qu’elles contiennent, ou celles qui englobent les qualités de servitude telles que la manifestation du grand besoin, l’adulation, la supplication, la soumission à Allah le Glorifié, et celles qui concernent la demande de repentir, de pardon, de miséricorde, d’acceptation de tout ce qui vient d’Allah le Très-Haut, Seyyidina (RTA) les récitait sans cesse verbalement et de tout cœur en disant : « En effet, le choix n’appartient qu’à Allah, car son accomplissement est ordonné par la Révélation. Il répétait souvent cette invocation : « Qu’ALLAH vous accepte par Sa Grâce et Son Approbation. »
Par souci de bienséance, il n’a jamais engagé de discussion sur les orientations relatives aux décrets d’Allah, le Glorifié et le Très-Haut, ni ne s’est opposé à ce qui s’est passé, ni n’a jamais espéré que quelque chose n’arriverait pas. Il considérait ce comportement comme une opposition à Allah et un manque de politesse à son égard. Seyyidina (RTA) racontait ainsi une histoire bien connue concernant un roi d’autrefois :
« Un roi avait un jeune serviteur qui lui était très cher et ses officiers l’interrogeaient donc. Il voulait donc démontrer sa supériorité. Il sortit une pierre extrêmement précieuse et leur ordonna de la briser. Tous lui ont conseillé de le garder. Puis, il ordonna au jeune serviteur de casser la pierre, ce qu’il fit sur-le-champ sans hésitation. Suite à cet acte, le roi le réprimanda fortement, mais la seule réaction du serviteur fut d’implorer le roi en disant : « Ô mon seigneur ! Ô mon maître ! A ce moment, le Sultan dit aux autres : « Quant à vous, d’abord, je vous ai donné cet ordre et vous avez cherché à me raisonner mais si vous l’aviez brisé et qu’ensuite je vous avais fait des reproches, vous l’auriez sans doute contesté. moi disant : « Mais c’est toi qui nous as ordonné de le faire. » Alors que ce serviteur a obéi d’abord et m’a imploré ensuite.
C’est pourquoi je l’aime.